l’inspiration du Kintsugi et du wabi-Sabi.
L’art japonais millénaire appelé « Kintsugi, » matérialise l’idée de la réparation élégante, il constitue un modèle inspirant dans la démarche de RésoHabitat : lier le réemploi à l’habitat, en plaçant au centre la dimension humaine, à savoir : l’habitant.
Le Kintsugi, ou « rejoint avec de l’or, » est une technique japonaise traditionnelle de réparation de la poterie brisée. Au lieu de dissimuler les fissures, les artisans remplissent les interstices avec de la laque mélangée à de la poudre d’or soulignant ainsi les cicatrices et les imperfections de l’objet. Élégance et transformation : le résultat du Kintsugi est une pièce unique, où les lignes d’or créent un réseau de beauté sur la surface fissurée. Ces réparations précieuses soulignent la force et la résilience des objets, tout en leur offrant une nouvelle vie.
Cet art trouve son essence dans la philosophie japonaise du Wabi-Sabi, qui célèbre la beauté de l’imperfection, de l’éphémère et de l’incomplet. Elle invite à reconnaître la beauté qui réside dans les choses simples, imparfaites, et atypiques et le caractère irréversible du « temps qui passe » et l’aspect éphémère de toute chose, et appelle à apprécier la beauté des choses simples, patinées.
De même que les artisans transforment les fissures en splendeur, la restauration d’un habitatpeut devenir une occasion de célébrer la beauté du processus de reconstruction. La réparation d’une maison endommagée par le temps peut se faire avec attention, patience et créativité. Ainsi, lorsque nous restaurons une maison, nous pouvons choisir de préserver et de mettre en valeur les éléments architecturaux d’origine. Les caractéristiques qui ont résisté à l’épreuve du temps, même si elles portent des marques d’usure, peuvent être mises en évidence pour préserver l’histoire de la maison. Nous pouvons privilégier des matériaux de qualité pour restaurer une maison, matériaux qui peuvent eux-mêmes porteur d’une histoire et d’une patine du temps. Les cicatrices et les défauts d’une maison peuvent être transformés en caractéristiques esthétiques uniques, créant une connexion entre le passé et le présent. La réparation n’est plus seulement une nécessité fonctionnelle, mais aussi une opportunité de célébrer la beauté des imperfections, nous offrant alors la chance de créer un espace unique, où l’histoire et la résilience se mêlent pour donner naissance à un foyer riche d’une histoire.
De manière plus générale, cette « manière de voir » peut s’appliquer à l’humain et ses blessures. Cela vaut pour les blessures physiques, mais aussi et surtout psychique : en acceptant l’impermanence des émotions, on peut laisser aller les souffrances passées. Encourager l’authenticité et la vulnérabilité ; autrement dit : accepter ses émotions et ses besoins ; permets de considérer les blessures psychiques comme une partie importante de l’histoire d’une personne, contribuant à sa beauté émotionnelle unique. Voilà une façon de penser les relations humaines qui se réalise dans les actions de RésoHabitat, en rassemblant un collectif sous l’impulsion de Fatima.
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